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Sur le chemin du grand ouest galicien, nous faisons une pause à Cudillero. C’est une toute petite ville de pêcheurs coincée entre les falaises aux maisons multicolores presque grimpées les unes sur les autres. Nous ne nous y attardons pas beaucoup, juste le temps de manger entre deux averses.

Cudillero et RibadeoCudillero et Ribadeo
Cudillero et Ribadeo
Cudillero et RibadeoCudillero et Ribadeo

Notre journée de voyage prend fin à Ribadeo oú l’on dégoter un camping à 5min de la plage à 10€ la nuit, la belle affaire ! Non loin se trouve également la plage de las catedrales, l’une des plus belles du pays où l’eau a creusé dans les falaises, laissant des passages et des grottes accessibles à marée basse. Bien que nous soyons début octobre, le site est encore beaucoup fréquenté mais nous restons loin des 500 à 1000 visiteurs par jour pendant les mois d’été.

Je sais ce que vous vous dites : « oh, bah ils ne sont pas à plaindre ces deux-là, encore au soleil à voyager pour pas cher dans des endroits superbes, en plus hors saison… ». Mais attendez que je vous raconte la suite de notre histoire !

Cudillero et Ribadeo

Tout commence au camping...

Premièrement nous sommes encore une fois les seuls campeurs, ce qui nous laisse quand même le bénéfice du choix de l’emplacement. C’est un camping un peu à l’ancienne mais pour deux nuits ça devrait aller. Au moment de payer la réceptionniste me demande si je veux « la luz ». C’est la première fois que l’on nous pose cette question, je ne vois pas trop ce qu’elle entend par « la lumière », à moins qu’elle veuille nous donner des bougies et deux trois lanternes comme les 7 nains qui partent à la mine. Je lui réponds donc un non, sans trop me formaliser sur cette question, ni sur ma réponse d’ailleurs. Nous n’avons vu le personnel qu’à ce moment, ensuite plus personne, bar et réception fermés par contre barrières d’entrée grandes ouvertes, n’importe qui pouvait entrer et passer quelques nuits au camping aux frais de la princesse.

C’est à une heure un peu plus avancées de la soirée, lorsque la nuit est tombée, que je comprends ce que la dame voulait dire par « la luz » ! Nous sommes plongés dans un noir presque total, tous les lampadaires du camping sont éteints, heureusement que j’ai l’application « lampe torche » dans mon téléphone pour aller aux toilettes ! A 10€ la nuit, le budget électricité du camping doit être serré. Le budget « eau chaude » est lui aussi serré puisque il n’y en a qu’à certaines heures de la journée. Enfin ça, ça doit être uniquement l’été parce que l’eau chaude je l’attends toujours, même en tournant le robinet rouge à fond et en laissant couler l’eau pendant de longues minutes aux heures appropriées. Seule solution possible : le douche solaire, mais le problème est qu’a l’heure où nous nous rendons compte qu’il n’y a pas d’eau chaude dans les douches, il n’y a plus non plus de soleil. Voilà qui m’apprendra à faire des douches qui virent au hammam dans les campings aux prestations supérieures!

Bon bahhhh, système D les amis… faire chauffer de l’eau à la casserole sur le réchaud, la transvaser dans le sac de la douche solaire, et recommencer la petite opération deux fois. Je vais presque à reculons dans les douches avec mon petit sac d’eau chaude à la main, en me demandant ce qu’une douche de « 3 casseroles » va donner. La température se révèle parfaite mais c’est niveau timing que ça pêche avec à la clé un record de la douche la plus rapide : 45 secondes sous l’eau… heureusement que je ne suis pas grosse, une quatrième casserole aurait été plus que nécessaire.

Cudillero et Ribadeo

Deuxièmement, des pluies diluviennes s’abattent sur le camping dès notre première nuit et le lendemain matin, nous obligeant à rester enfermés dans Bob et à squatter les quelques grandes surfaces environnantes. Nous profitons de l’occasion pour nous acheter des doudounes et un parapluie chez Décathlon, les deux deviennent plus que nécessaires dans cet environnement hostile. Dans l’après-midi le ciel se dégage enfin, nous sortons faire un tour du côté des plages et prendre quelques photos lorsque ce que nous craignions au plus haut point arriva (ce qui constitue mon troisièmement): Bob décide brutalement que le périple doit continuer sans lui, et allume le petit voyant « batterie » pour nous le signaler !

Non, il ne s’agit pas juste d’une batterie à plat, ca aurait été trop simple, mais carrément de l’alternateur qui nous a lâché. Autrement dit il ne recharge plus la batterie, enfin les batteries puisqu’il y a celle d’origine plus celle que Seb a ajouté pour le frigo, la lumière et l’électricité. C’est un peu panique à bord, il nous faut trouver un garage rapidos. Maman, Papa, Aurore et Serge, on ne vous a pas prévenu pour ne pas que vous vous inquiétiez de trop. On arrive tout de même à rouler jusqu’au centre-ville où l’on s’arrête chez « Garage Rodriguez » (un nom comme ça, ça ne s’invente pas !). Pablo le mécano (de son vrai nom) nous commande la pièce et nous garantit le montage pour le lendemain. Je dois vous dire que je suis quand même assez fière de mon espagnol, vous avez déjà essayé de parler mécanique dans une langue qui n’est pas la vôtre ? On repart avec Bob dormir sur le parking de la plage, on reviendra demain. On est quand même un peu stressés. On dépose Bob au garage sur les coups de midi partons visiter les environs à pied, il n’y a que ça à faire de toute façon. Il nous faudra attendre 17h pour récupérer notre Bobby national en pleine forme.

Reprise du périple !

Cudillero et Ribadeo
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Tag(s) : #Espagne - Portugal
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